dimanche 6 décembre 2015

Qu'est-ce que la vérité ?

« Qu’est-ce que la vérité ? » Telle est la question que Pilate fit à Jésus en réponse à l’affirmation du Seigneur : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (La Bible – Jean 18 : 37 - 38)

Je ne ferai pas ici un long exposé exhaustif sur le sujet, ce dont je ne serais sans doute pas capable, tant il est vaste et concerne tous les domaines de l’activité humaine et bien au-delà. Mon propos, ici, est d’être simple et d’aller à l’essentiel.

Le film de science fiction de Ridley Scott « Blade Runner » présente une mégapole, dans le futur, où le ciel est toujours bouché et pluvieux.

J’imagine un enfant né dans cette ville et qui n’en serait jamais sorti. Un jour, il finit par s’interroger sur la nature de ce ciel, constamment triste, qu’il contemple quotidiennement et interroge deux adultes à ce sujet. Si le premier lui répond : « Le ciel est comme ça ; il n’y a que des nuages au dessus de nous », le second lui dit : « Au dessus des nuages, il y le soleil ; on ne le voit pas, mais c’est lui qui nous donne la lumière du jour. Et la nuit, si on pouvait voir au-delà des nuages, on verrait qu’il y a aussi la lune et les étoiles. »

A la fin du film, le héros et son amie partent en aéronef très loin hors de cette ville et, à un moment donné, le ciel gris et triste fait place à un ciel bleu et ensoleillé.

A notre époque, il est de coutume d’entendre qu’il n’y a pas une vérité mais qu’il y a des vérités, que chacun peut avoir la sienne, qu’une vérité en vaut bien une autre… ce qu'on résume par l’expression « à chacun sa vérité ». C’est une manière simple d’évacuer toute réflexion et toute recherche sur le sujet.

A travers l’exemple inaugural à mon propos, on voit bien cependant que les deux adultes expriment à l’enfant des opinions radicalement différentes sur un sujet. Si l’un a raison, l’autre est forcément dans l’erreur. On comprend aussi que la vérité est une connaissance que l’on peut acquérir, sinon elle n’est rien et le « à chacun sa vérité » se trouve justifié.

La question de Ponce Pilate « qu’est-ce que la vérité ? » trouve une partie de sa réponse dans une révélation donnée par Dieu au prophète moderne, Joseph Smith : « Et la vérité, c’est la connaissance des choses telles qu’elles sont, telles qu’elles étaient et telles qu’elles sont à venir. »

Comment obtenir cette connaissance ? En la demandant à Dieu, car Jésus-Christ est « le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par (lui) » (La Bible - Evangile de Jean 14 : 6) ; et « si quelqu’un manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi… (La Bible - Epître de Jacques 1: 5-6).

A notre époque, le Seigneur a donné un instrument pour permettre à toute personne qui le désire de savoir où trouver le Royaume de Dieu sur terre. Cet instrument est le Livre de Mormon.

Avec la Bible, le Livre de Mormon témoigne du Christ, de son amour pour nous, et nous invite à le suivre. Mais à la différence de la Bible, il est attaché au Livre de Mormon la promesse de Dieu suivante : « Et lorsque vous recevrez ces choses, je vous exhorte à demander à Dieu, le Père éternel, au nom du Christ, si ces choses ne sont pas vraies ; et si vous demandez d’un cœur sincère, avec une intention réelle, ayant foi au Christ, il vous en manifestera la vérité par le pouvoir du Saint-Esprit. Et par le pouvoir du Saint-Esprit, vous pouvez connaître la vérité de toutes choses. » (Livre de Mormon – Moroni 10 : 5-6)

Toute la question se résume finalement à l’exercice du droit sacré de notre liberté de choix.


Si des missionnaires de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours viennent frapper à votre porte ou vous contactent dans la rue, si un ami ou une connaissance, membre de ladite Eglise, vous invite à vous intéresser à son message, ne les rejeter pas... 

... Si cela ne vous sert de rien, ça n’aura pas été une grande perte de temps ; mais si, comme pour moi, cela éclaire votre vie et lui donne son véritable sens, vous aurez tout gagné.

jeudi 9 avril 2015

Pourquoi je suis devenu mormon

Le bien le plus précieux qu’un homme puisse obtenir dans sa vie, pour lui et pour sa famille, est la connaissance de Dieu, notre Père, de son Fils Jésus-Christ, notre Sauveur et Rédempteur, de leur amour infini et du chemin qui mène à eux.
Nous venons de fêter la résurrection de Jésus-Christ. Est-ce la raison pour laquelle je ressens, au risque de vous importuner, le devoir de témoigner à vous, ma famille, mes amis et mes connaissances,  ainsi qu'à toute autre personne qui lira ces lignes, des raisons pour lesquelles je me suis fait baptiser dans l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, il y a de nombreuses années, ou, plus simplement, est-ce parce que les années passent, que je vieillis et qu'il est temps de le faire ? Quelle qu'en soit la raison, je le fais aujourd’hui et j'encourage à lire ce court témoignage. Je le donne avec à l’esprit un profond respect des croyances et des opinions de chacun, mais aussi avec la conscience que, malgré mon imperfection, je dois témoigner du Christ.
« Il y a un peu plus de 40 ans, mon frère Thierry m’a dit que des missionnaires mormons avaient frappé à sa porte ; je lui ai répondu : « Tu les as mis dehors avec un grand coup de pied au derrière » (en fait, j’ai utilisé alors un terme plus trivial), ce sur quoi il m’a répondu : « Non, je les ai fait entrer et je les ai écoutés ». Cette réponse, et ce que mon frère m’a dit de la conversation qu’il avait eu avec ces missionnaires, ont fait tomber les préjugés que j’avais sur les mormons.
Un an plus tard, alors que je faisais mes études de médecine à Rouen, des missionnaires mormons sont venus frapper à ma porte ; je les ai reçus et les ai écoutés. Ils m’ont présenté les enseignements du Christ, les conditions du salut et m’ont dit en substance : « Le Seigneur, à notre époque, a rétabli son Eglise sur la terre, l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, par l’intermédiaire d’un prophète moderne, Joseph Smith. Elle est organisée sur le modèle de l’Eglise des premiers temps et est ‘édifiée sur le fondement des apôtres et des  prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire’.(La Bible – Epître de Paul aux Ephésiens 2 : 20)»
Ils m’ont aussi parlé d’un livre, le Livre de Mormon, que Dieu avait donné comme un autre témoin de Jésus-Christ. Ce Livre apportait notamment des éclaircissements sur de nombreux points de la Bible mal compris et responsables d’erreurs qui s’étaient introduites dans le monde chrétien au fil des siècles.
Au Livre de Mormon était attachée la promesse que toute personne qui le lirait en priant Dieu le Père, au nom de Jésus-Christ, pourrait savoir qu’il était vrai, par une manifestation personnelle du Saint-Esprit, s’il le faisait d’un cœur sincère et avec une intention réelle.
J’ai mis à l’épreuve cette promesse. J’ai lu ce livre et j’ai prié à son sujet. J’ai obtenu un témoignage, une connaissance personnelle et sûre, que le Livre de Mormon était la parole de Dieu.
J’ai été baptisé dans l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours lorsque j’étais un jeune homme et, depuis cette époque, la certitude spirituelle que j’avais reçue a grandi au fil des années et du service au sein de l’Eglise du Christ.
Je témoigne que vous aussi, si vous le désirez, pouvez obtenir la même connaissance de Dieu. Je vous encourage à le faire parce que comme le dit notre Seigneur : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. » (La Bible – Evangile de Jean 8 : 32)
Que Dieu vous bénisse.
Lionel

PS : Je vous invite à découvrir ci-dessous un bref aperçu du Livre de Mormon. Si après ces lectures vous souhaitez approfondir un peu ces choses, je vous invite à contacter la Mission Française dont vous trouverez les coordonnées dans http://www.pagesjaunes.fr : Quoi = Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ; Où = Le Vésinet.




















lundi 6 avril 2015

Et si l'on parlait du courage


J'ai lu récemment qu'une mère de 31 ans avait plongé dans la Sèvre à Niort pour sauver une septuagénaire de la noyade. Si on s'attend à ce que les sapeurs-pompiers fassent souvent acte de courage et de dévouement dans l’accomplissement de leurs missions, ce fait divers nous rappelle que chacun d'entre nous peut être confronté à des situations inattendues nécessitant du courage.
Etre courageux, c'est vaincre sa peur. C'est aussi être constant, persévérant dans ce qu'on sait devoir faire. Le courage ne s'exprime pas seulement au travers d'actes héroïques. Il peut se manifester aussi souvent dans nos choix ou dans nos comportements au quotidien... C'est un malade incurable qui fait face avec dignité à la maladie ; c'est une mère qui, après une journée de travail, prend le temps de faire réciter les leçons de ses enfants ; c'est une personne qui prend la défense de quelqu'un rejeté par ses collègues de travail et lui manifeste de la sympathie, ou encore un DRH qui, plutôt que d'envoyer une lettre impersonnelle, prend son téléphone pour dire à quelqu'un à qui il avait promis une embauche que, finalement, celle-ci ne se ferait pas ; c'est encore une mère qui résiste aux sirènes du monde et choisit volontairement de rester au foyer pour élever ses enfants ou une personne qui reste fidèle à ses principes religieux au risque d'être impopulaire ; c'est une personne qui fait preuve de tolérance quand l'esprit du temps est empli de sectarisme. Et puis, bien sûr, dans le métro ou ailleurs, c'est aussi celui qui va défendre une personne que l'on agresse... On pourrait ainsi multiplier ces quelques exemples pratiquement à l'infini.
Dans mon expérience professionnelle, j'ai rencontré un assez grand nombre de gens pas très courageux pour un petit nombre d'autres qui l'était. Ne pas être courageux n'est pas une fatalité. J'ai été élevé dans un milieu très protégé et favorisé. Si j'en ai bénéficié grandement dans un premier temps, il ne m'a pas  préparé à affronter la rudesse du monde. Un jour, j’avais 16 ou 17 ans, comme je rapportais à ma mère un évènement au cours duquel je n'avais manifestement pas fait preuve de courage, elle m’a dit : « Mon fils, il vaut mieux se faire casser la figure que d’être lâche. » Cet enseignement est resté en moi et la vie m'a donné ensuite des occasions de faire croître mon courage. 
Pour la plupart d'entre nous, le courage n'est pas inné, il s'apprend petit à petit en surmontant sa peur pour faire ce que l'on ressent être juste dans certaines circonstances difficiles. 
Il y a probablement de nombreuses raisons expliquant la lâcheté de certains comportements. Je crois, toutefois, que la principale d'entre elles est le manque de convictions et de bons principes dans notre vie. L'absence de convictions et de bons principes ne nous permet pas de surmonter notre peur face à certaines situations. Inversement, les convictions donnent du courage : le courage  d'affronter un risque parce qu'on est convaincu que certaines choses doivent être faites ou dites ; le courage d'entreprendre, d'affronter le risque de l'échec, parce qu'on a la foi que l'on peut réussir ; le courage de persévérer dans ce que l'on sait être juste et bon, même si la vie ne nous sourit pas immédiatement.
Dans sa chanson "Parler d'ma vie",  Jean-Jacques Goldman dit : "On ne peut être rien que parmi des milliers". C'est vrai que certains jours, on aurait envie de n'être "rien parmi des milliers" ; c'est vrai aussi que parfois on pense que l'on n'est "rien parmi des milliers" et ça n'encourage pas à sortir du rang. Même s'il y a des jours où on se sent moins fort et  où on souhaiterait que l'on nous oublie, on doit garder à l'esprit qu'on ne devrait rien lâcher dans sa vie. En effet, on devrait toujours avoir l'esprit que chacun de nous a une influence autour de lui et si celle-ci est bonne, elle contribue à rendre le monde meilleur répondant ainsi à l'affirmation d'Edmund Burke : "Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien".
Comme en miroir aux paroles de Jean-Jacques Goldman, je citerai un passage du film de Ridley Scott "Kingdom of Heaven". Une scène nous montre ce qui peut élever un homme au-dessus de sa condition et faire de lui une personne meilleure. Alors que Jérusalem va être assiégée par l'Emir Saladin et qu'il ne reste plus aucun chevalier pour défendre la ville, le comte Balian d'Ibelin, resté pour défendre les habitants, fait mettre à genoux tous les hommes présents et les adoube chevaliers. Quand l'Evêque de Jérusalem, incrédule, lui demande : "Pensez-vous que cela va les rendre meilleurs", il répond simplement : "Oui".
Ce « oui » est l’expression d’une vérité profonde, car les hommes ne tirent le meilleur d'eux-mêmes que lorsqu'on leur témoigne de la grandeur qui est en eux et que les circonstances les placent devant l'obligation de la réaliser.
C'est ce que Dieu, notre Père, fait avec chacun d'entre nous et espère de chacun d'entre nous. La vie, le monde, peut effacer cela de notre âme, ça n'en demeure pas moins vrai.

D’une façon générale, la vie demande du courage ; il en est de cela comme de toute chose touchant à notre personne : il n'est jamais trop tard pour décider de devenir courageux.

dimanche 22 mars 2015

A propos d'Edmund Hillary

Je ne suis pas alpiniste et ne connais rien à la montagne, mais récemment, j'ai découvert Edmund Hillary, un Néo-Zélandais qui a vaincu l'Everest, le 29 mai 1953, avec Tensing Norgay son sherpa. 

Après cet exploit, il a fait ensuite plusieurs autres expéditions himalayennes, mais ce  dont il était le plus fier dans sa vie était de l'avoir consacrée à aider le peuple sherpa (Népal) en favorisant la construction d'écoles et d'hôpitaux dans ce pays avec l'association "Himalayan trust" qu'il avait créée. Bien que couvert d'honneurs, Edmund Hillary n'a pas été épargné par la vie puisqu'il a perdu sa femme et sa fille dans un accident d'avion... 

Je recommande à tous ceux qui voudraient en savoir plus sur cet homme, la lecture du post de Nastie92 dans le file "Au sommet de l'Everest..." ainsi que de Wikipedia dont ils trouveront les adresses web en fin de page.

Edmund Hillary y est décrit comme un jeune homme "dégingandé et peu coordonné". A force de travail et de persévérance, il va développer ses capacités physiques qui feront de lui un alpiniste aguerri. On y apprend aussi qu'il a connu l'échec lors d'une première expédition vers l'Everest en 1951. On y découvre son humilité dans le succès. Arrivé au sommet de l'Everest, il recherche des traces du passage de Mallory et Irvine, deux alpinistes ayant disparu en 1924 alors qu'ils essayaient de vaincre le sommet. Il ne s'attribue pas, à lui seul, le mérite du succès mais rend hommage à ceux qui en sont aussi, à un titre ou à un autre, les auteurs : Tensing Norgay, son sherpa qui l'a accompagné jusqu'au bout et lui a permis de parvenir au sommet ; John Hunt, chef et maître d'oeuvre de l'expédition, qui le désigna pour réaliser l'assaut final...

Nous pouvons tirer plusieurs leçons de l'exemple d'Edmund Hillary pour nous aider à entreprendre l'ascension de nos propres montagnes.


 - Edmund Hillary avait de l'humilité.

J'ai entendu dire que la montagne devait être respectée. Les alpinistes, comme les marins, sont souvent des personnes remplies d'humilité, humilité sans doute nourrie par la confrontation avec des puissances qui les dépassent.

Accepter le constat de sa propre faiblesse pour parvenir à la vaincre demande de l'humilité, l'humilité de ne pas se voir aussi beau, aussi fort qu'on le souhaiterait. Prendre conscience qu'on ne bâtit rien de grand sans un regard lucide sur soi-même fait partie des fondations sur lesquelles reposent nos succès à venir. Il faut, de même, avoir la lucidité d'identifier les grandes forces dont nous sommes dotés. Les connaître nous donne la capacité de croire que l'on peut réussir. On ne peut faire grandir sa vie qu'en développant un regard lucide sur soi-même, sans se déprimer en se dépréciant, sans se glorifier en s'enorgueillissant. 


Edmund Hillary s'est donné les moyens de devenir un athlète.

Quand il était jeune, avait-il déjà le désir d'être alpiniste, je ne le sais, mais il a fait des efforts pour renforcer sa relative faiblesse constitutionnelle.

Je crois que l'on peut surmonter, avec de la persévérance, une faiblesse physique, émotionnelle ou psychologique, si on le désire vraiment. Hébert J. Grant, qui fût un apôtre du Seigneur et présida sur l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a été confronté dans sa vie à un certain nombre de handicaps qu'il a fini par transformer en forces. Ceci l'amena à énoncer un principe simple dont il avait fait l'expérience : "Ce que nous faisons avec persévérance nous devient plus facile à faire, non pas que la nature de la chose ait changé mais notre capacité de l'accomplir a augmenté". (cf. adresse web en bas de page)


Edmund Hillary n'était pas seul.

Edmund Hillary savait avoir besoin de l'aide des autres pour réussir.

Si on était seul pour réussir à vaincre nos Everest personnels, la plupart du temps on échouerait, souvent par simple découragement et dépréciation de soi devant des échecs répétés. Il faut savoir que nous échouerons avant de réussir. Mais il faut avoir la ferme espérance que l'on réussira si nos buts sont justes et que nous persévérons.

Les gens qui nous aiment sont les soutiens naturels qui sont auprès de nous. Ils nous connaissent et les sentiments qu'ils nous portent, mélange de lucidité, d'indulgence et de patience envers nous, leur dévoilent le potentiel qui est le nôtre. Ils sont ceux qui nous encouragent et nous aident à "remonter à cheval" lorsque l'on est tombé. 

Le Seigneur devrait être notre premier soutien, mais tous n'ont pas la foi. Pour ceux qui ont la foi, comme pour ceux qui ne l'ont pas, l'Eglise, lieu d'accueil et de partage, par la fraternité qui l'habite est aussi un de ces soutiens dont nous avons besoin. La fraternité de la religion et les conseils inspirés de la prêtrise sont là pour nous aider à parvenir au sommet. 

Trop souvent face à une difficulté, nous avons tendance à nous replier sur nous-mêmes, à ne plus communiquer et à nous couper des soutiens qui nous aideraient à franchir les passes difficiles. Souvenons-nous que, pour réussir, nous avons besoin de ceux qui nous aiment, veulent notre bonheur et sont disposés à nous aider.


Edmund Hillary avait un esprit reconnaissant et compatissant.

J'en ai déjà parlé sur ce blog, mais s'il est une vertu qui donne de la vie autour de soi en rendant le coeur des autres plus heureux, c'est bien l'expression de la gratitude et la reconnaissance. Notez que je parle d'expression de gratitude et de reconnaissance. Il ne suffit pas d'éprouver de la reconnaissance pour quelqu'un, il faut aussi la lui manifester. 

J'ai fait le constat que, bien souvent, on se prive de faire des choses bonnes parce que l'on s'auto-censure par peur que notre démarche ne soit pas bien comprise ou bien reçue. C'est dommage, car on se prive de faire du bien aux autres et l'on prive les autres d'en bénéficier.

Dans certains cas, on ne le fait pas parce que l'on remet à plus tard ce que l'on ressent devoir faire et, finalement, le temps ayant passé, ce que l'on voulait faire a perdu son sens. Il m'a fallu du temps, beaucoup de temps, pour éliminer la procrastination. Y suis-je parvenu totalement ?... en tout cas, ça reste pour moi une priorité !

La compassion d'Edmund Hillary s'est manifestée dans ses oeuvres pour le peuple sherpa. Elle était à l'image de ce qu'il était... La vraie grandeur ne s'acquière pas dans la recherche de sa propre grandeur, mais dans celle de ceux qui sont autour de nous. Le véritable bonheur ne s'obtient pas par la satisfaction de désires égoïstes, mais par le constat que ce que l'on fait contribue à rendre ceux qui nous entourent plus heureux.

Que ce soit pour manifester de l'amitié ou de la reconnaissance, n'ayons pas peur de suivre les murmures de notre conscience, car tout ce qui invite à faire le bien vient de Dieu. (cf. Livre de Mormon - Moroni 7 : 16)


Edmund Hillary avait connu l'échec mais il a persévéré.

J'ai évoqué plus haut la possibilité de l'échec dans nos propres entreprises. En la matière, Dieter F. Uchtdorff, apôtre du Seigneur Jésus-Christ et membre de la Première Présidence de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, nous donne un sage conseil : "Pour ce qui est de se fixer des buts, nous devons nous souvenir d'une chose : il est presque certain que nous allons échouer, au moins à court terme. Mais au lieu de nous décourager, nous pouvons être rendus plus forts parce que cette compréhension nous ôte la pression d'être parfait immédiatement. On admet, dès le départ, qu'à un moment ou à un autre , on peut échouer. Cela enlève une grande partie de la surprise et du découragement liés à l'échec. Lorsque nous abordons nos buts de cette façon, l'échec ne peut plus nous limiter. Souvenons-nous que, même si nous n'arrivons pas à atteindre la destination finale désirée du premier coup, nous aurons progressé sur le chemin qui y conduit." ("Le meilleur moment pour planter un arbre" Dieter F. Uchtdorff cf. adresse web en bas de page) 

L'Ecclésiaste nous dit qu' "il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux" (La Bible -Ecclésiaste 3 : 1) En lisant cela, je me suis souvent fait la réflexion suivante : "il y a un temps pour toute chose sous les cieux... il y a un temps pour échouer et un temps pour réussir". Dans mes entreprises, j'ai connu des échecs. Je reconnais aujourd'hui que ces échecs ont été très formateurs ; ils m'ont obligé à aller chercher au fond de moi-même les raisons de continuer et les moyens d'y parvenir. Nous pouvons prendre exemple de Joseph en Egypte qui a été abaissé avant de pouvoir être élevé (La Bible - Genèse chapitres 37 & 39-41). Alors, ne désespérons pas, mais que chacun de nous persévère dans ce qu'il sait être bien "car ce n'est pas volontiers que (Dieu) humilie et afflige les enfants des hommes ; mais lorsqu'il afflige, il a compassion selon sa grande miséricorde" (La Bible - Lamentations 33 : 33, 32)

Pour conclure, je voudrais donner ici un autre exemple de persévérance. Il nous est rapporté dans un discours d'un apôtre, Joseph B. Wirthlin ("Un pas après l'autre" cf. adresse web en bas de page). Il raconte l'histoire d'un autre alpiniste qui a vaincu l'Everest, Erik Weihenemayer. Il avait la particularité d'être aveugle depuis l'âge de 13 ans ; lui aussi a dû être aidé et faire preuve de courage, de persévérance et d'humilité. Quand on lui a demandé comment il avait fait pour réussir son exploit, il a simplement dit : "Je ne cessais de penser : concentre-toi. Ne te laisse pas gagner par le doute, la peur et les contrariétés. Mets simplement chaque jour un pas après l'autre"Et Joseph B. Wirthlin concluait en disant : "Notre Père céleste sait que nous devons commencer notre ascension à partir du point où nous sommes. Joseph Smith, le prophète, a enseigné : 'Lorsque vous grimpez une échelle, vous devez commencer par le bas et monter échelon par échelon jusqu'à ce que vous arriviez au sommet ; il en va de même des principes de l'Evangile : vous devez commencer par le premier et continuer jusqu'à ce que vous appreniez tous les principes de l'exaltation.' "


Liens web :
http://www.babelio.com/livres/Hillary-Au-sommet-de-lEverest--Il-y-a-50-ans-lEvrest-l/412153
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edmund_Hillary
https://www.lds.org/manual/teachings-heber-j-grant/chapter-4?lang=fra&country=ca
https://www.lds.org/liahona/2014/01/the-best-time-to-plant-a-tree?lang=fra
https://www.lds.org/liahona/2002/01/11?lang=jpn&clang=fra

lundi 16 mars 2015

A tous ceux qui traversent une épreuve

Samedi dernier, au cours d'un dîner, un ami a partagé l'expérience de la mort temporaire qu'il a connue à l'âge de 25 ans alors qu'il était en plongée sous-marine par 50 mètres de fond. 

Le récit de sa "décorporation", du long tunnel noir vers une lumière très blanche et finalement de son arrivée dans un endroit extrêmement paisible corrobore bien d'autres témoignages de personnes ayant connu la même expérience (j'en connais personnellement au moins une autre). Au moment où il arrivait dans cet endroit paisible et lumineux, une voix lui a dit en substance : "Ton heure n'est pas encore venue, tu dois retourner". 

On peut certainement tirer beaucoup de réflexions d'une telle expérience. Voici celle qui m'est venue à l'esprit très tôt ce matin.

Si nous avons reçu le privilège de donner la vie, celui de reprendre notre propre vie et, j'en déduis aussi, celles des autres, ne nous appartient pas (pour ne pas ouvrir à débat polémique,  j'exclus volontairement du champs de cette dernière affirmation les décisions de justice et l'enrôlement dans la guerre). 

A une époque où le désespoir peut gagner beaucoup de coeurs et conduit parfois au suicide, à une époque où certains pays légalisent l'euthanasie, encore appelée "suicide assisté", le rapport de ces expériences vécues devrait nous amener à penser que ce ne sont pas les bonnes solutions pour les gens qui souffrent.

En effet, ces témoignages devraient nous faire prendre conscience que notre destinée ne s'arrête pas avec la mort ; ils pourraient nous aider à conserver du sens à notre vie lorsque celui-ci nous quitte alors que nous traversons certaines expériences très douloureuses physiquement ou psychologiquement. 

Nous devrions accepter que nous ne savons pas toutes les raisons de ce que nous vivons, ni toutes les conséquences qui découleront de la manière dont nous le vivons. Un prophète ancien nous éclaire sur ce sujet : « Ce même esprit qui possède votre corps au moment où vous quittez cette vie, ce même esprit aura le pouvoir de posséder votre corps dans le monde éternel ». (Livre de Mormon - Alma 34 : 34)

Comme tous, j'ai connu des moments très difficiles dans ma vie et j'en connaîtrai encore très certainement ; j'ai vu des personnes écrasées de souffrance par des deuils cruels ; je vois aujourd'hui l'épreuve quotidienne de la maladie dans la vie d'un ami, un grand homme qui, s'il diminue physiquement chaque jour, grandit spirituellement et reçoit vivant son héritage éternel. 

Face à l'épreuve, la médecine peut nous apporter du soulagement. Au-delà de cela, je témoigne que toute âme qui fait appel à l'amour et à la compassion de Jésus-Christ ne le fera pas en vain. Notre Seigneur s'approchera de celui qui lui demande de l'aide, il adoucira son coeur et lui apportera de la consolation. Il portera cette part de notre fardeau que nous ne sommes pas capables de porter nous-mêmes... il l'a déjà porté au Jardin des Oliviers et sur la croix... tout ce que nous avons à faire, c'est de nous tourner vers lui et de saisir sa main qui est toujours tendue vers nous.

jeudi 12 mars 2015

Au sujet de la gentillesse et la reconnaissance.

Comme beaucoup de personnes qui conduisent, j'ai constaté que lorsque je laisse passer quelqu'un qui attend sur le trottoir à un passage protégé, il y a des personnes qui me remercient quand d'autres passent sans ce petit signe de reconnaissance. 

Légalement, le passage protégé contraint l'automobiliste à s'arrêter mais, d'une part, ce n'est pas toujours le cas, d'autre part, un geste de gratitude met un peu de baume au coeur du conducteur...

Le monde est dur et peut nous conduire à endurcir notre coeur. La dureté de coeur est un frein à l’expression de la gentillesse et de la reconnaissance. On peut finir par considérer toute chose à l'aune de ses droits, réels ou supposés, mais, si c'est le cas, dans le même mesure, on va perdre de sa gentillesse et de son esprit de reconnaissance.

L’Evangile nous invite à être doux et humble de cœur, modérés en tout. La gentillesse, l'esprit de gratitude et la bénignité sont étroitement liées à ces qualités.

La gentillesse est peut-être une des choses qui manque le plus cruellement dans le monde. Une personne gentille donne de la vie autour d’elle, tout comme une personne reconnaissante ; elle rend le monde qui l’entoure meilleur en apportant aux gens qu'elle croise un peu sa douceur et de sa générosité.

La violence du caractère peut être aussi un autre obstacle à la gentillesse dans les rapports humains. Chacun de nous hérite de son caractère. Il y a des personnes naturellement modérées, là ou d'autres font preuve spontanément d'une nature emportée. Il n'y a pas de fatalité à cela. Chacun a des forces et des faiblesses, et le but de notre vie devrait consister à faire de nos faiblesses des forces en changeant, pour le bien de ceux qui nous entourent et de ceux qui nous sont chers. 

Prenons exemple de la vie de l'apôtre Pierre.

On regarde souvent Pierre comme l’homme qui a douté et s’est enfoncé dans l’eau et l’on oublie qu’avant cela il était sorti de la barque et avait marché sur l’eau. On le regarde comme l’homme violent qui a tranché l’oreille de Malchus et l’on oublie qu’il voulait défendre Jésus. On le regarde comme l’homme qui a renié le Christ trois fois dans la cour du Sanhédrin et l’on oublie qu’il avait suivi le Christ quand les autres - à l’exception de Jean - s’étaient dispersés.

Oui, Pierre était violent par sa nature, mais il l’était aussi dans son amour pour Jésus. Comme chacun de nous, Pierre avait des qualités et des défauts liés aux mêmes traits de caractère de sa nature. Dieu l’a formé et, parce que Pierre était doux et humble de coeur, le Seigneur a développé en lui ses qualités et fait disparaître ses défauts. Ainsi, le même homme qui avait tranché l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur a ensuite guéri le paralytique ; le même homme qui avait renié le Christ a été crucifié la tête en bas parce qu’il ne se jugeait pas digne de subir le même châtiment que son Seigneur.

« Et si les hommes viennent à moi, je leur montrerai leur faiblesse. Je donne aux hommes de la faiblesse afin qu’ils soient humbles ; et ma grâce suffit à tous les hommes qui s’humilient devant moi ; car s’ils s’humilient devant moi, et ont foi en moi, alors je rendrai fortes pour eux les choses qui sont faibles. » (Livre de Mormon ; Ether 12 : 27)

Je témoigne que l’on peut changer et que ce que notre nature exprime aujourd'hui encore par des défauts, elle peut l’exprimer demain par des qualités.

Il faut avoir le désir de le faire. Il faut apprendre à être moins centré sur soi-même et à développer de la considération pour les gens, quelle que soit leur condition. Il faut faire appel à l'aide du Seigneur Jésus-Christ par l'exercice de la foi, dans la prière et dans les efforts personnels pour s'améliorer. Je témoigne que le Seigneur répond aux prières  sincères qui sont accompagnées d'efforts personnels pour changer en bien.

Si je pouvais nous lancer une invitation, cher lecteur, je dirais : « Faisons preuve de modération, soyons gentils envers les hommes, envers les hommes qui sont nos frères. »